INITIATIVES DE PAYS
L'agriculture
et l'environnement
Agriculture périurbaine
L'activité agricole couvre aujourd'hui encore plus de 70% du territoire Yon et Vie. Or, dans un contexte périurbain, elle subit des bouleversements importants : forte pression urbaine, nouvelles demandes des consommateurs en matière de qualité et de traçabilité auxquels elle doit s'adapter.
Ce contexte a d'ailleurs été relayé dans les préconisations du Grenelle de l'environnement dont il faut anticiper les conséquences.
L'observatoire agricole+
En 2005, le Pays Yon et Vie a passé une convention avec la Chambre d'Agriculture de Vendée pour la mise en place et l'animation d'un observatoire de l'agriculture périurbaine.
Le travail consiste à analyser le plus en amont possible les conséquences de l'urbanisation sur l'activité agricole, afin d'apporter aux élus et aux exploitants des éléments de réflexion. Une méthodologie spécifique a été élaborée pour anticiper les situations rendant difficile la poursuite de l'activité des sièges d'exploitation.
L'Observatoire Agricole Permanent du Pays Yon et Vie est un outil d'anticipation, de réflexion et d'aide à la décision à destination des élus. Il se veut pragmatique et opérationnel.
L'actualisation des données est effectuée chaque année.
Dans chaque commune, une réunion de travail avec Madame ou Monsieur le Maire, les responsables agricoles de la commune et le correspondant de la Chambre d'Agriculture a lieu.
Cette rencontre permet de repérer les changements observés dans chaque exploitation agricole et d'échanger autour des projets d'urbanisme de la commune.
Aujourd'hui, une évolution de l'observatoire se fait sentir, notamment pour mettre en avant les différents modes de commercialisation comme la vente directe par exemple.
Une réflexion doit s'engager très rapidement dans ce sens.
Les données 2010 de l'observatoire :
L'agriculture sur le Pays Yon et Vie c'est :
- 1 016 chefs d'exploitation agricole
- 569 exploitations
- 54 916 ha de Surface Agricole Utile
- 67% du territoire mis en valeur
- Une SAU moyenne de 96 ha par exploitation
- la production de lait nécessaire à la consommation de 186 300 habitants par an avec 73 millions de litre de lait
- la production de viande bovine nécessaire à la consommation de 247 200 habitants avec 22 900 vaches allaitantes
C'est :
- 1 exploitation sur 2 avec des vaches allaitantes
- 1 exploitation sur 3 avec des vaches laitières
- 1 exploitation sur 3 avec un atelier hors-sol
- Des productions animales très diverses et souvent spécialisées.
C'est aussi :
- 42% des chefs d'exploitation qui ont plus de 50 ans
- 19% des chefs d'exploitation qui ont plus de 55 ans
Globalement, le nombre d'exploitations impactées par les projets d'urbanisation baisse depuis la mise en place de l'observatoire. Il y a malgré tout de nouvelles exploitations qui deviennent impactées par de nouveaux projets.
Accompagnement des communes sur l'approvisionnement en produits locaux et/ou bio de leurs restaurants scolaires+
Plus de local et de bio au menu de 5 000 petits gastronomes
Sous l'impulsion du Pays Yon et Vie, 17 communes volontaires* du territoire sont engagées depuis fin 2011 dans une démarche d'introduction de produits locaux et/ou bio dans les menus de leurs restaurants scolaires. Avec le concours du Groupement des Agriculteurs Biologiques de Vendée (GAB85), un état des lieux a été établi, préalable à un plan d'actions en cours de rédaction dans chaque commune. Formations pratiques des personnels, rencontres et sensibilisations des acteurs, animations pour les convives, balisent la démarche...
* Aizenay, Aubigny, Belleville-sur-Vie, Dompierre-sur-Yon, La Ferrière, La Genétouze, Landeronde, La Roche-sur-Yon, Le Poiré-sur-Vie, Les Clouzeaux, Les Lucs-sur-Boulogne, Mouilleron-le-Captif, Nesmy, Saint-Denis-la-Chevasse, Saint-Florent-des-Bois, Thorigny, Venansault.
Des cuisiniers formés, les élus mobilisés
La cuisine municipale du Poiré-sur-Vie accueillait en novembre une journée technique pour les cuisiniers, suivie d'une réunion d'élus destinée à conforter les changements engagés...
Légumes secs et frais, pain, fruits, produits laitiers, viande : de plus en plus de produits locaux/bio, provenant de producteurs du territoire ou de la plate-forme bio ARIA (La Roche-sur-Yon), régalent les convives des 17 restaurants collectifs. Des résultats concrets pour la démarche. La mayonnaise prend, mais il faut la battre sans relâche avec les meilleurs ingrédients !
Les cuisiniers formés à "l'alternative" et à "l'évolutive"
Deux formations ont été proposées aux responsables, cuisiniers et personnels de service, en lien avec le GAB85, la délégation régionale du CNFPT et le Lycée Nature. La seconde s'est tenue à la cuisine municipale du Poiré-sur-Vie le 6 novembre. Thème : revisiter ses techniques de cuisine et les modes opératoires.
Drivés par le chef local Stéphane AVENARD, les participants ont élaboré de succulentes recettes (tarte aux légumes d'automne, sauté de porc forestier, panna cotta à la violette...), mettant en œuvre des techniques de cuisine alternative (tendance végétarienne) et évolutive (cuissons à juste température).
Une 3ème formation en salle, le 15 janvier 2014 au Lycée Nature de la Roche-sur-Yon est proposée sur le thème: Analyse et perspectives d'évolution via des "micro-changements"
La mobilisation des élus par la discussion... et la dégustation !
Outre celle de leurs personnels, la mobilisation des élus s'avère déterminante ! La restauration collective levier des circuits courts, leur rôle en la matière, l'appui à la dynamique dans leur commune, trois thématiques qui ont suscité leur large et riche discussion...
Les animatrices ont recensé les besoins exprimés, préalables à de prochains rendez-vous. Et la dégustation des produits préparés dans la journée ont fourni aux élus de savoureuses motivations à conforter la démarche et ses progrès !
L'interview intégrale dans notre magazine Yon et Vie n° 25, téléchargeable sur notre ce site.
Contacts :
Pays Yon et Vie : Pascaline YOU, Tél. 02 51 06 98 77
GAB85 : Claire BRACHET, Tél. 02 51 05 33 38
Afin d'impliquer tous les acteurs, la démarche a intégré :
- la création d'une Commission restauration locale pour mettre du lien entre tous les acteurs,
- des formations concrètes à une cuisine alternative et biologique,
- des visites " à la ferme" et autres actions de sensibilisation des convives et des parents d'élèves.
Animatrice pédagogique au GAB85, Colette Plissonneau est à disposition du territoire pour intervenir auprès des convives au sein des restaurants scolaires, en classe, pour les centres de loisirs...
Structuration de l'offre en produits locaux+
Charte durable et ateliers prospectifs sur les productions locales en circuits courts
Dans le cadre du programme LEADER, le Pays Yon et Vie et les Communautés de communes du Pays des Herbiers et du Canton de Saint-Fulgent coopèrent pour développer les circuits courts en productions locales et bio, via notamment l'approvisionnement de la restauration collective...
Première concrétisation de la démarche, la carte vente directe de produits locaux et/ou bio circule déjà (formats papier et numérique) Et le 25 septembre dernier, aux Herbiers, une soixantaine d'élus, producteurs, responsables et cuisiniers de restauration collective) étaient réunis pour un bilan complet de l'action...
Les producteurs locaux bien accompagnés
Ce séminaire aura été "productif" pour les producteurs : ils vont en effet bénéficier d'une nouvelle phase d'accompagnement individuel et collectif...
Les producteurs locaux souhaitant adhérer à la charte durable et approvisionner la restauration collective et les circuits courts peuvent se réjouir ! Dans le cadre d'un groupement de commande entre les intercommunalités concernées, une consultation est lancée pour recruter un organisme à même d'assurer :
- Un accompagnement individuel (10 producteurs par territoire) : diagnostic de l'exploitation, préalable à un accompagnement spécifique pour répondre aux exigences de la charte durable.
- Un accompagnement collectif : formation des producteurs pour approvisionner la restauration collective, autres formations thématiques selon leurs souhaits...
La démarche du Pays Yon et Vie en faveur des circuits courts suscite l'intérêt ! Dans le cadre d'une étude Préfecture-Région des Pays de la Loire sur des projets numériques exemplaires au profit des zones rurales, la carte interactive des producteurs en vente directe du Pays Yon et Vie a séduit ! Elle pourrait figurer dans un Guide régional à paraitre début 2014.
Par ailleurs, la Région des Pays de la Loire vient d'implémenter une nouvelle rubrique sur son site Internet, visant à valoriser les projets des collectivités mis en place grâce à la manne des nouveaux contrats régionaux. Sous la plume d'Annie Rapin, l'article Mobilisation collective pour les circuits courts offre une excellente synthèse du travail entrepris par le Pays Yon et Vie.
Les aides LEADER en faveur des circuits courts+
La Biodiversité
L'étude sur les corridors écologiques et espaces naturels majeurs+
En 2008, le Pays Yon et Vie a réalisé une étude sur ses corridors écologiques et ses espaces naturels majeurs. Celle-ci avait pour objectifs de :
- garantir une cohérence, une continuité entre espaces naturels, favorable au maintien et au développement de la biodiversité,
- mieux prendre en compte l'environnement dans les documents d'urbanisme.
Cette étude a ainsi permis :
- de vulgariser ces notions de corridor écologique, d'espèce parapluie et de milieu naturel auprès des élus et membres du conseil de développement du Pays Yon et Vie,
- d'identifier les principaux corridors écologiques du Pays Yon et Vie, à savoir son réseau hydrographique et ses zones de bocage bien conservées,
- de préciser les grandes caractéristiques de chaque type de milieu - vallées, boisements, étangs, bocage -, leur intérêt écologique et les modes de gestion favorisant la biodiversité,
- de sensibiliser les Maires, à travers une rencontre individuelle, aux atouts de leur commune et aux mesures de protection souhaitables,
- d'émettre des propositions d'actions de gestion et de mise en cohérence des documents d'urbanisme.
Les actions du contrat nature+
Pour préserver sa biodiversité, la Région des Pays de la Loire a créé les contrats "nature"
Découvrez en cliquant ici les 22 actions inscrites au Contrat Nature du Pays Yon et Vie.
Reportage dans le nord-Mayenne, dans les Mauges et à La Roche-sur-Yon sur leurs actions.
"Agriculture, aménagement du territoire et biodiversité" à l'étude+
Dans le cadre du futur SCOT, le Pays Yon et Vie engage une action expérimentale, destinée à alimenter sa réflexion sur les interrelations entre agriculture, aménagement du territoire et biodiversité...
Effectuée sur un territoire-test périurbain de 1300 hectares, entre les vallées de la Riallée et de la Trézanne, l'étude intégrait le diagnostic de 12 exploitations agricoles. Objectif : identifier les pratiques agricoles ou d'aménagement du territoire renforçant ou affaiblissant les "continuités écologiques" de l'espace rural...
Qu'est-ce-que La Trame verte et bleue ?
Un outil d'aménagement du territoire qui vise à (re)constituer un réseau écologique cohérent à l'échelle du territoire, afin de permettre aux espèces animales et végétales d'y circuler et d'y vivre... et aux écosystèmes de rendre leurs services à l'homme.
Pourquoi y consacrer une étude ?
En partenariat avec l'EPLEFPA du Lycée Nature*, la Chambre d'Agriculture et la LPO de Vendée, l'étude alimente la réflexion du Pays sur les interrelations "agriculture/biodiversité/ aménagement du territoire". Comment maintenir corridors et continuités écologiques au regard des modifications structurelles (2X2 voies, autoroute, activités), de la péri-urbanisation et de l'activité agricole.
Résultats : de bonnes choses...
"Homogénéité" caractérise le territoire-test du point de vue de ses productions (6 élevages bovins, 1 ovins-porcs), ses assolements (usages des sols) typiques des systèmes d'élevage de la région à dominante "prairies", les pratiques qui y sont conduites.
Les haies bien entretenues présentent un potentiel à préserver.
L'utilisation des terres est liée aux infrastructures, la précarité des baux, la nature et les besoins du troupeau, la qualité agronomique des sols...
...mais "peut mieux faire" !
Bien que la biodiversité du territoire-test semble pouvoir trouver des zones de nidification et d'alimentation substantielles, la situation reste très fragile.
Cette étude offre donc un bon support aux élus, agriculteurs et propriétaires fonciers pour poursuivre la réflexion à la même échelle et enclencher un véritable travail collectif...
L'intégralité de l'article dans notre magazine Yon et Vie n° 25, téléchargeable sur notre site.
Ponts communaux mieux entretenus, chauves-souris maintenues !+
Dans le cadre du Contrat nature, le Pays Yon et Vie conduit une action visant à concilier la protection des chauves-souris et l'entretien des ponts communaux, appréciables habitats...
Elles ne s'accrochent pas aux cheveux, ne sont pas vampires et jouent un rôle protecteur essentiel pour l'homme en s'alimentant d'insectes nuisibles (1 chauve-souris dévore 500 moustiques par nuit !) ! 13 espèces et 20 colonies de chauves-souris sont présentes dans les ouvrages d'art vendéens, suivies par la LPO Vendée et Les Naturalistes Vendéens.
Analyse de l'existant et inventaires ont permis d'établir que 8 espèces sont susceptibles d'utiliser les quelque 104 ponts communaux pour tout ou partie de leurs cycles biologiques... sous réserve d'un entretien des ouvrages adapté à leurs hôtes !
Les agents communaux connaissent désormais les ponts favorables à l'accueil des chauves-souris. Afin de préserver ces potentialités, la LPO peut les accompagner concrètement sur le terrain pour mettre en oeuvre des techniques simples et peu coûteuses de protection.
Télécharger l'étude : Les chauves-souris dans les ouvrages d'art du territoire du Pays Yon et Vie
Site des Coux : valoriser le bois des peupliers pour gagner en biodiversité+
Dans le cadre du Contrat Nature, le Pays Yon et Vie coordonne 22 actions financées à hauteur de 500 000 € par la Région des Pays de Loire. Portant 5 de ces actions, la Ville de La Roche-sur-Yon a conduit en septembre-octobre 2013 un chantier d'"abattage-débardage à cheval puis broyage-valorisation de la peupleraie des Coux", écologique à tous les titres...
Proche des zones urbanisées au sud, traversé par l'Yon à l'Ouest et la Riallée au Sud, le site des Coux est l'un des 7 sites naturels majeurs de La Roche-sur-Yon, vivier de biodiversité. La Ville entend requalifier cet espace de plusieurs dizaines d'hectares, en respectant son identité et ses enjeux liés à la continuité écologique assurée par l'Yon et la Riallée, et à la connectivité des milieux le bordant. Dont la peupleraie de 4,5 ha (zone de discontinuité écologique) arrivée à maturité et fragilisée...
Ambiance ardennaise pour un chantier " pro et écolo"
16 octobre, à la peupleraie. Au loin vrombissent les tronçonneuses de la CAJEV (La Roche-sur-Yon), tranchant dans le vif les 750 peupliers à abattre, laissant çà et là quelques souches et bois morts vitaux pour l'écosystème forestier. À pas lents et sûrs malgré la boue, deux paires de puissants traits bretons et leurs guides de Longs Crins (Saint-Florent-des-Bois) débardent les troncs fraîchement coupés. Puis la broyeuse de Valdéfis (Le Poiré-sur-Vie) les déchiquète en plaquettes remplissant plusieurs remorques...
"Pro et écolo", le chantier l'est donc dans sa conduite - débardage non polluant et respectueux des sols, gestion durable du site, prestataires de proximité (faible empreinte carbone), jusqu'à l'huile de tronçonneuse... bio ! - et ses enjeux :
convertir la peupleraie en ripisylve conventionnelle, avec régénération naturelle des essences locales : frêne, aulne, aubépine... Bienfaits collatéraux : la lumière va enfin repasser, source de diversification d'habitats et de biodiversité. Et la ressource sera valorisée en bois-énergie (1 000 stères, équivalent au chauffage d'appoint pour plus de 200 foyers) !
Le Lycée Nature conventionné pour valoriser le site
Stéphane IBARRA et Mathieu DURQUETY (adjoints yonnais à l'environnement et aux espaces publics) se sont déplacés sur le site, accompagnés du conseil de quartier de la Vallée Verte, de responsables des services de la Ville et des entreprises du chantier... mais aussi de Philippe TAILLECOURS, proviseur du Lycée Nature de La Roche-sur-Yon. Une convention a en effet été signée entre la Ville et le Lycée, dont six étudiants* (préparant un Brevet de Technicien Supérieur Agricole et Gestion et Protection de la Nature - BTSA GPN) sont missionnés pour définir un projet tuteuré de gestion et valorisation du Site des Coux, au travers de 4 axes de travail :
- La présentation du chantier et l'organisation de la visite du jour
- la réactualisation du plan de gestion du site réalisée en 2005 par la Ligue de Protection des Oiseaux 85, avec mise en évidence de zones à enjeux, suivi d'impacts (abattage peupliers, ouverture envisagée au public), réflexion sur les cheminements doux...
- l'entretien des haies le long des chemins existants
- la production de supports de communication sur les potentialités du site et/ou de vulgarisation du plan de gestion.
* Joshua BALLET, Victor CHAUVEL, Ludovic FORESTIER, Nicolas GAUTHIER, Éloïse LOUIS, Clément MEZERETTE.
Enveloppe de l'action : 54 000 € HT (80 % Région - 20 % Ville) Valorisation économique (vente du bois) : 8 000 € HT de recette.
INVENTAIRE DE HAIES AU TABLIER+
Les haies à l'honneur !
Dans le cadre du Contrat Nature du Pays Yon et Vie, et avec le concours de la LPO Vendée (Ligue pour la Protection des Oiseaux), un inventaire participatif du réseau de haies a été conduit sur la commune du Tablier. De mars à mai 2012, 90 kilomètres linéaires de haies bocagères ont été inventoriés par des volontaires. Le quart sera protégé dans le cadre du futur PLU et une gestion respectueuse du réseau bocager se met en place...
De l'inventaire à l'inscription au futur PLU
Elle protège du vent et de l'érosion, régule-purifie l'eau de surface, favorise la biodiversité, piège le CO2, fournit du bois de chauffage, confère sa trame bocagère au paysage : conjuguant toutes les vertus, la haie mérite toutes les attentions ! Élus et une quinzaine d'habitant volontaires n'en ont pas été avares...
Une formation sur le terrain a permis aux volontaires de "comprendre la haie", ses caractéristiques, sa multifonctionnalité. Car toutes les haies ne se valent pas : une haie digne de ce nom est large d'au moins 2 m en pied, composée d'espèces diversifiées et locales, comporte 3 strates (arbres, arbustes, herbes), intégre vieux arbres, lierre, arbres têtards...
À l'appui de fiches-inventaire, chaque volontaire s'est ensuite vu attribuer un secteur à inventorier. Trois mois de travail consciencieux et appliqué ont permis de caractériser quelque 89 108 mètres linéaires de haies, avec une densité moyenne de 93 mètres linéaires par hectare.
En septembre 2012, une cartographie des haies à protéger (environ un quart de celles inventoriées) a été présentée au conseil municipal, lequel entend classer ce patrimoine dans lecadre du futur PLU communal, à échoir d'ici fin 2013.
S'approprier les paysages et leur gestion
Conseillère municipale, volontaire au titre de l'inventaire, Laurence BOLLENGIER STRAGIER se félicite tant de la démarche participative que de ses résultats et de ses prolongements : "dans notre petite commune, les habitants veulent qu'il se passe des choses ! Plutôt que recourir à un cabinet onéreux, nous avons vu dans le volontariat, assisté par la LPO, la meilleure façon d'associer la population."
L'inventaire ne restera pas sans suite : "le PLU attestera de cette volonté de protéger et valoriser cette richesse environnementale et d'autres prolongements sont à l'œuvre : nous sommes intervenus auprès du SIVOM des Coteaux de l'Yon pour améliorer le processus d'entretien mécanique des haies. Le personnel va bénéficier d'une formation à une gestion respectueuse. Et là où la machine peut malgré tout s'avérer agressive, nous privilégierons chaque année un entretien manuel avec des volontaires !"
Pour François Varenne, chargé de mission LPO, "l'inventaire participatif a permis à la population de s'approprier ses paysages, d'en intégrer toutes les dimensions et intérêts écologiques, agricoles, environnementaux... Les discours changent, les points de vue (agricoles, néo-ruraux...) s'expriment et se rapprochent."
Côté résultats, il pointe la densité et la qualité des haies locales, le maillage bocager (dans la moyenne haute en Pays de la Loire), la présence de talus et d'imposants vieux arbres... "Au-delà de ce travail et de la protection prévue au PLU, la mairie et les volontaires sont mobilisés pour la gestion et l'entretien respectueux du réseau, notamment sur les bordures de voirie. Enfin, cette action s'inscrit dans l'esprit du Contrat Nature, visant à encourager des initiatives innovantes et reproductibles sur d'autres territoires".